10/25/2006

Le fabuleux vomis d'Hélène Vecchiali

Hélène Vecchiali est "psychanalyste". Elle est l'auteur d'un torchon au sous-titre évocateur : "Ainsi Soient-ils. Sans de vrais hommes, point de vrais femmes". Assumer à ce point, jusque dans le titre, l'essentialisme hétéronaturaliste, c'est fort. Il faut lire la quatrième de couverture, ça vaut le détour :

"De nos jours, le "fémininement correct" est en passe de supplanter le "politiquement correct". Les hommes sont sommés d'exprimer leur "part féminine", ce qui provoque chez eux une crise identitaire et sociale dans tous leurs rôles : compagnons, pères et citoyens. Les dégâts sont considérables : perte de désir, déficit de loi, société maternante.
Quelle est l'origine de cette surprenante dérive ? Quels en sont les méfaits au sein du couple, de la famille, de la société en général et du monde du travail en particulier ? Et surtout, pour donner enfin aux femmes la place qui leur revient, y a-t-il d'autres solutions que cette féminisation insensée des hommes ou qu'une absurde régression vers d'anciens schémas obsolètes ?
Avec son regard de psychanalyste, à la fois pertinent et impertinent et profondément novateur, Hélène Vecchiali remonte aux sources de nos comportements d'êtres sexués, et en particulier aux rapports différenciés des petits garçons et des petites filles à leur père et à leur mère. Ainsi soient-ils est un livre qui fourmille d'exemples concrets empruntés à des expériences personnelles, des faits de société, des contes, des films et des cas cliniques. Çà et là, la mythologie et l'étymologie éclairent de façon inattendue cet essai joyeusement iconoclaste."

Oui, militer pour le respect de la stéréotypie millénaire des sexes et des genres, "dans leur irréductible différence", c'est effectivement "joyeusement iconoclaste". Avec Hélène Vecchiali, c'est à peine si on en revient pas à la vision homme/femme d'Adolf Hitler et de sa théorie des "trois K" : "Kinder Küche Kirche", Enfants-Cuisine-Eglise, voilà les rôles qui sont prescrits à "la femme". En effet, "l'Homme" se doit de conserver ses attributions naturelles, paternité, virilité, pouvoir, sans quoi, avec sa féminisation, nous allons vers une "société maternante". Vecchiali préfère donc une société paternante. C'est son choix, mais elle doit être comblée : l'hétéropatriarcat existe depuis plus de 2000 ans, nous semble-t-il.

15 comments:

Anonymous said...

bon, en lisant la 4e de couv' (studieusement retranscrite), c'est sûr qu'on ne voit ni ce que ça a de novateur (zemmour l'excité du paf ne dit pas autre chose) ni où elle veut en venir. cela dit, ledit "vomis", c'est si j'ai bien compris ce que dit la dame. or la 4e de couv, mon cher, c'est un blabla de l'éditeur, qui nous appâte à coups de "vous allez comprendre" et "vous ne serez pas déçus".
pourrait on avoir une fiche de lecture du bouquin, pour voir où sont les reliefs du vomis? as tu lu son truc, avant de la comparer audacieusement à hitler et de la rattacher (si on comprend bien la fin de ton article) à 2000 ans d'oppression judéo chrétienne? d'ailleurs, au passage: quel scoop! la société patriarcale (ou l'"hétéropatriarcat", pour faire plus érudit) date du christianisme, avant il n'y avait rien ; pas de structure, pas de différenciation et de partage des rôles... la femme, pas oppressée, vivait en paix et jouait aux échecs avec ses copines pendant que robert torchait les mômes.

Anonymous said...

... pas studieusement retranscrite !

http://www.editions-calmann-levy.com/Calmann_Levy/_FindArticleServlet?IdArticle=210565&TXT_LANGUE=francais

c'est un ballot mais il connait copier-coller ! Yesssssss !!

fosmus said...

Merci d'éviter ce genre de commentaires complètement idiots (faire un copier/coller c'est caca ? Super).

Dire que la 4ème de couverture est rédigée par l'éditeur, c'est une assertion révolutionnaire qui va en transcender, des consciences. Comme si on l'ignorait.

S'il fallait s'astreindre à lire la totalité de toutes la merde que charrient les psychanalystes dans leurs textes, on ne serait pas couché.

Anonymous said...

allons allons, pourquoi se mettre dans des états pareils? parce que nos commentaires ne sont pas à la hauteur de ton article? nous, on est fair play, hein, on lit pas que le titre de ton article, on lit l'intégrale (et c'est clair qu'on est pas couché). alors tu me pardonneras de trouver un peu léger de balancer toute ta prose en partant d'une 4e de couv. c'est tout. hm? allez, la bise à l'éditeur.

Anonymous said...

ton "nous on" est déplacé, tu construis en 2 mots un front d'opposition à l'auteur qui n'existe pas, ce "nous on" veut-il dire nous les vrais philosophes, nous les bons socios, nous les intelligents, nous les vrais militants queer, nous quoi? surveille un peu tes effets rhétoriques, qui donnent du poids au vent

Anonymous said...

ce comment s'adresse à tttt ndrl

Anonymous said...

ben nous c'est les gens qui sont méchants et qui critiquent le texte de départ, il me semble. ça me paraissait assez évident. je dis nous mais j'aurais pu dire "oncque", ndlr.

Caroline said...

Un "fabuleux vomis" qui fait vomir en effet... Je vois pas bien en quoi c'est icônoclaste de défendre le modèle existant, "les femmes c'est comme ça et les hommes comme-ci"... Ce simplisme des plus primaires est bien ce qu'on entend dans la bouche d'un tas de personnes qui ont bien intériorisé et incorporé les normes de genre binaires dans lesquelles nos sociétés sont engluées depuis au moins 2000 ans. Révolutionnaire ce torchon, vraiment!

Anonymous said...

Je viens de voir cette bonne femme à la télé, sur ARTE qui plus est ! Dans la Thema Le Mâle du siècle. Daniel Leconte avait du mal à ne pas montrer son exaspération devant ce "molosse de l'hétéro-patriarcat" ! Décidément, les psys sont des catastrophes ambulantes, des enterrements de première classe de la pensée. Ils n'ont vraiment plus rien à dire. Donc, qu'ils se taisent ! Les femmes auraient tout gagné, les mecs sont perdus et c'est de la faute des femmes qui ont "besoin de vrais hommes". Sic. Il y en a de faux ? Et personne d'autre sur le plateau pour ne serait-ce qu'un semblant de contradiction. Il y avait un sexologue (bitologue ?) qui constatait avec elle les ravages (au secours !) de l'émancipation des femmes. Affligeant.
EmilieDuChatelet

farscape said...

je tombe sur votre blog, suite auu visionage de cette pathétique réac, hier sur Arte. Affligeant, ainsi les hommes seraient trop féminisés, c'est à dire trop tendres et trop sensibles. Il faudrait lui rappeler que dans notre cher pays, tous les trois jours, une femme décéde des suite de violences conjugale... Trop sensibles?! et je ne parle pas des tournantes ... Il est vrai que cette femme parlent des hommes qui habitent entre le 5 et le 6ème, rive gauche! des bobos quoi!
Nous avons ausssi appris qu'ils y a des vrais et des faux, ainsi Tatcher n'étaient pas une vraie femme, mais qu'était ce donc, un alien?
alors bravo pour votre article!

Anonymous said...

Ne nous y trompons pas,

Cette "bonne femme" met le doigt sur un vrai problème : c'est que nombre de femmes désirent secrètement un "guerrier" (et pour cela il faudra bien une bonne guerre...au sens propre comme au figuré...tout en énonçant hypocritement un "désir de mort" qui serait propre au sexe masculin !), et sont en réalité dégoûtées de la désexuation engendrée par les mouvements, sexistes ou non, de contestation des années 60-70. Elles manquent de "vrais hommes"...prêt à toutes les lâchetés pour "briller" ! Ne pas confondre désexuation avec féminisation : ceci est vrai pour les femmes aussi, non pas qu'elles soient "virilisées" pour autant. C'est la face cachée du FEMIN-ISME dans sa phase décadente qui est de vouloir un retour à l'archaïque sexuation, et de s'appuyer sur la conquête (théorique) de l'égalité, en particulier de droit à l'expression, pour pouvoir REVENDIQUER ce même retour en arrière. Cette "révolution réactionnaire" est effectivement portée par des psychologues comportementalistes et autres "coachs" qui pullulent actuellement, et détruisent tout le travail subversif des Freud, Lacan etc. en se réclamant de la psychanlyse, voire, le comble, de Lacan lui-même ! En réalité une philosophie de la démission devant les valeurs archaïques "Travail, famille, patrie".

Anonymous said...

Écrits audacieux qui vont faire bondir nombre de personnes.
Il faut reconnaitre que derrière les déductions 'psychanalytiques' de l'expérience de cette professionnelle, une vérité dérangeante transparait.
Contrairement à d'autres, je n'y ai pas trouvé l'obligation de revenir 50 ans en arrière, ni de remettre en cause la cause féministe, mais un profond désir de retrouver des hommes 'couillus', et fier de l'être.

Anonymous said...

Le "débat" d'Arte a été simplement enrageant par son manque de contradiction. Insupportables les propos sur l'homme qui aurait du après tout rester à son état de néanderthal, vue que les femmes semblent le préfèrer ainsi!

G said...

Lapsus, ou non ?

Voir ci dessous le sous titre de ce livre, quand on le recherche sur le site de la Fnac.

Ainsi soient-ils
Dans de vrais hommes, point de vraies femmes
Essai
broché

Anonymous said...

par où commencer...pour information je suis une femme et j'ai vu l'emission d'ARTE.j'ai vu et lu une foule de choses à propos du "mal-être" actuel des hommes et pour tout dire,les premières fois j'ai été surprise et un peu moqueuse je dois l'avouer : les hommes ne savent plus qui ils sont?j'avais pourtant l'impression de voir des hommes qui s'affirmer de plus en plus surtout dans leur dite "féminité" et soit dit en passant on qualifie un peu trop de comportements et de sentiments de "féminins" alors qu'ils ne sont qu'humains.Il est vrai qu'on voit plus d'hommes affirmer leur "féminité" que d'hommes affirmant leur côté viril ou "macho". On vit une époque où il ne fait pas vraiment bon être un "macho".Alors, je dis à ces hommes qui ne savent pas comment se comporter(être féminin ou très viril) qu'ils doivent se trouver pour eux-même avant tout et pas se conformer à ce que veulent les femmes(cf l'auteure d'Ainsi soient-ils). Soyez juste vous même, nous sommes tous différents et chacun devrait y trouver son bonheur. La libération de la femme n'a t elle pas eu lieu parce qu'elle voulait être libre d'être elle-même?
Une fois n'est pas coutume, je vais me faire le porte-parole des femmes : ON VOUS AIME TELS QUE VOUS ETES!!!